Photos Olivier Bousquet
Parasitisme
Festival Vue sur la Relève, Ausgang, Montréal
2019
Parasitisme s’intéresse à la relation symbiotique que nous développons avec la technologie. Elle traduit ce rapport en le transposant dans la sphère du sensible, du vivant et de l’organique. Désormais omniprésent dans notre quotidien, la frontière entre virtuel et réel se resserre et suscite des changements dans notre rapport au monde. Par l’exploration et la manipulation des qualités esthétique de câbles réseau désuets, l’installation Parasitisme témoigne de ce balancement en donnant à voir des objets domestiques modifiés puis défigurés. Belhumeur imagine leur expansion à la manière d’un parasite se nourrissant de son hôte. Elle souligne ainsi la croissance de la collecte d’informations dans notre intimité.La structure cubique dans laquelle le décor est campé évoque d’ailleurs la maison, un lieu chargé affectivement; terrain d’intimité, elle renvoie à l’identité, au Moi. L’artiste implique physiquement et psychologiquement le spectateur qui, contraint d’épier la scène par une fenêtre, est renvoyé à une position de voyeur. Le flux continuel et méditatif d’un ruisseau résonne dans l’espace comme une sorte de mantra. L’espace fermé et submergé évoque la saturation, l’aliénation et l’isolement, mais a des apparences paisibles lorsque vue de l’extérieur. Cette opposition répond au désir de l’artiste de matérialiser l’invisible en créant un espace fictif qui active la curiosité et le désir de voir, interrogeant par le fait même la position de chacun face à notre relation de dépendance à la technologie et aux conséquences sur le respect de notre vie privée.
2019
Parasitisme s’intéresse à la relation symbiotique que nous développons avec la technologie. Elle traduit ce rapport en le transposant dans la sphère du sensible, du vivant et de l’organique. Désormais omniprésent dans notre quotidien, la frontière entre virtuel et réel se resserre et suscite des changements dans notre rapport au monde. Par l’exploration et la manipulation des qualités esthétique de câbles réseau désuets, l’installation Parasitisme témoigne de ce balancement en donnant à voir des objets domestiques modifiés puis défigurés. Belhumeur imagine leur expansion à la manière d’un parasite se nourrissant de son hôte. Elle souligne ainsi la croissance de la collecte d’informations dans notre intimité.La structure cubique dans laquelle le décor est campé évoque d’ailleurs la maison, un lieu chargé affectivement; terrain d’intimité, elle renvoie à l’identité, au Moi. L’artiste implique physiquement et psychologiquement le spectateur qui, contraint d’épier la scène par une fenêtre, est renvoyé à une position de voyeur. Le flux continuel et méditatif d’un ruisseau résonne dans l’espace comme une sorte de mantra. L’espace fermé et submergé évoque la saturation, l’aliénation et l’isolement, mais a des apparences paisibles lorsque vue de l’extérieur. Cette opposition répond au désir de l’artiste de matérialiser l’invisible en créant un espace fictif qui active la curiosité et le désir de voir, interrogeant par le fait même la position de chacun face à notre relation de dépendance à la technologie et aux conséquences sur le respect de notre vie privée.